Vivre à Yerres

De l'amélioration de la qualité de vie au quartier de Gros Bois.

1- Cela a commencé par "l'aménagement" de l'avenue Gourgaud, cette route qui relie la nationale 19 et l'avenue de la Grange (D94) qui joint Yerres à Limeil. C'est donc une voie de communication importante notamment pour la desserte du quartier de Gros Bois qu'elle borde.

Sur sa partie yerroise cette route, longue d'environ 1 km, était à trois voies et comportait quatre carrefours en "T" assurant l'accès au quartier. La voie centrale facilitait les échanges en permettant aux véhicules désireux d'accéder ou de quitter le quartier de ne pas gêner ceux qui ne faisait que passer. Certes, on y observait parfois des conducteurs "mal comprenant" qui, soit se mettaient en travers, soit coupaient les files. Mais dans l'ensemble cela se passait plutôt bien.

Qu'est devenue cette route ?

Tout d'abord la voie centrale a été remplacée par un terre-plein sur toute sa longueur. Deux carrefours sur les quatre ont été supprimés. Un enchaînement de chicanes horizontales et verticales (dos d'ânes) a été construit, dont une en sortie de carrefour !

Ainsi, non seulement un véhicule désirant tourner pour entrer dans le quartier ne peut plus dégager la voie de ceux qui vont droit, mais en plus sa visibilité des véhicules venant en face est gênée par la présence d'un panneau de signalisation inutile.

En quittant le quartier pour s'engager dans l'avenue Gourgaud en direction d'Yerres, la disparition de la voie centrale oblige, soit à attendre que les deux sens soient simultanément libres avant de s'engager (ce qui peut être parfois long), soit de barrer la file venant de gauche. Auparavant on pouvait faire cette manœuvre en deux temps en ne gênant personne.

A en juger par les débris qui s'accumules sur la chaussée, le dos d'âne est à l'origine de nombreuses collisions. Il semble que certains conducteurs sont surpris par la présence et l'importance de l'obstacle d'où freinage en catastrophe aux dépends de ceux qui les suivent.
(lors des travaux équivalents sur Villecresnes, les rampes de ce dos d'âne ont été adoucies, ce qu'a déploré une habitante du quartier !)

Les deux voies restantes ont de fait été transformées de fait en sens unique à une seule voie. Elles sont donc devenues de véritables "couloirs à vaches". Leur étroitesse rend délicat voire dangereux le dépassement des cyclistes par une voiture (ils sont nombreux dans ce quartier) et impossible par un véhicule plus large comme un camion ou un bus.

L'usage des carrefours par les véhicules larges et/ou longs relève presque de l'exploit. Au carrefour avec la rue de Valenton les bus sont obligés de se déporter sur la gauche, mais cela ne suffit pas, les roues arrières passent sur le trottoir.

Les riverains qui ont besoins d'arrêter un véhicule devant chez eux bloquent totalement la circulation.

Plus grave, un véhicule immobilisé en raison d'une panne, de travaux ou d'un accident empêcherait toute circulation, avec les conséquences qu'on imagine aisément. Un jour ou l'autre cela se produira, patience.
(Patience récompensée. Lors le la tempête de décembre 1999, des arbres barraient la voie nord interdisant tout circulation dans ce sens.. En juin 2000 des travaux ont contraint à établir une circulation alternée qui n'aurait pas été nécessaire avant la transformation.)
[sur Villecresnes près du carrefour avec la N19 un camion en panne a nécessité l'intervention de la police durant plusieurs heures pour gérer une circulation alternée]


La suppression de deux carrefours a naturellement accru la circulations dans certaines rues.

Effets induits.

L'aménagement d'un couloir pour arrêt de bus a supprimé l'accès aux conteneurs de récupération du verre, des papiers, des métaux, etc. Ces conteneurs ont donc été déplacés en un endroit qui semblait convenir à tout le monde, sauf à un riverain qui s'est plaint des nuisances. La mairie a donc fait disparaître les conteneurs. Depuis, à Gros Bois il n'y a plus de récupération de ces déchets particuliers qui sont donc évacué avec le tout venant des ordures ménagères.

Note : d'aucuns les aurait aperçu au milieu du bois. N'auraient-ils pas été mieux devant la Mairie ?

2- En cas de blocage de la circulation sur l'avenue Gourgaud (ce n'est pas rare), il est encore possible de s'échapper du quartier pour se rendre dans le centre de Yerres. Pour cela il faut emprunter la rue des Dames qui traverse le bois, passe devant l'entrée du centre aéré, puis la rue Royale qui rejoint l'avenue Poincaré. J'ai récemment dû prendre cet itinéraire et c'est ainsi que j'ai découvert qu'il avait, lui aussi, été "aménagé".

Au milieu du bois, à la hauteur du centre aéré deux dos d'ânes ont été placés. Probablement pour facilité la traversée des lapins. A moins que ce ne soit pour permettre de découvrir où ont été exilés les conteneurs mentionnés plus haut. Eh oui c'est là qu'ils sont ! Peu de temps après le maire a décidé de les supprimer dans toute la ville. Yerres, ville écologique ?

Plus loin dans la rue Royale nouvelle surprise. Un "stop" en pleine ligne droite a été ajouté (il y en avait déjà un). Je suppose que c'est pour permettre aux habitants des rues latérales de s'engager dans les carrefours les yeux fermés. Car se sentant "protégés" ils n'ont plus besoins de prendre les plus élémentaires précautions avant de s'engager.

Arrivé au carrefour avec l'avenue Poincaré, re-surprise, interdiction de tourner à gauche. Pourquoi ? Mystère. Certainement pour obliger à visiter le rond point de la mare armée, en en faisant un tour complet, et avoir le loisir de se détendre une nouvelle fois au feu rouge.

3- Il y a quelques mois, une lettre émanant de la mairie nous annonce la réfection imminente des trottoirs de la rue Henri Dunant (j'y réside). Étonnement des habitant de cette rue qui ne soupçonnaient pas son rôle stratégique.

En effet, les trottoirs, ou ce qui en tient lieu, de cette rue étaient en bonne terre du pays ce qui permettait à des habitants d'y planter des fleurs. Larges d'un petit mètre, agrémentés de superbes poteaux, tantôt en bois (EdF), tantôt en acier (FT). Seul le facteur a le plaisir d'y faire son slalom quotidien, car même pour se rendre chez le voisin d'à côté, il est plus sûr de marcher au milieu de la rue.

L'urgence de bitumer ces "trottoirs" était donc évidente. Bien entendu des recherches ont été entreprises afin de connaître sur quels critères la mairie avait fondé sa décision. Une hypothèse a été évoquée, à savoir qu'un conseiller municipal habiterait dans cette rue. Le maire s'est empressé de démentir, sans pour autant avancer d'argument plausible. Je comprend ses scrupules, les meilleurs cadeaux ne sont ils pas anonymes ?

Pourtant le quartier ne manque pas de rues possédant de véritables trottoirs terreux et bien plus fréquentées que la rue Henri Dunant.

4- Il y a quelque temps, ayant pris des congés afin de réaliser quelques travaux à mon domicile, je fus étonné d'entendre le bruit caractéristique de chevaux passant dans la rue. Renseignements pris, c'était des chevaux de la "garde à cheval" affectée à la surveillance des espaces boisés.

Ils venaient passer l'après-midi avec un de leurs semblables qui loge dans cette rue. Il est vrai que les chevaux ont aussi une vie sociale qu'il faut respecter et leurs cavaliers ont le devoir de les accompagner en toute circonstance. Je le comprend d'autant mieux que j'ai pratiqué l'équitation. Une différence toutefois, je n'était pas payé pour cela, c'était l'inverse.

De toute façon ce ne sont pas les quelques "dames" qui offrent leurs services en bordure du bois de la grange, ni les experts en exposition de bijoux officiant dans le bois qui s'en plaindront.

Il est clair que le Maire et son entourage ont la faculté de décupler le pouvoir de nuisance de certains habitants de la commune. Principalement ceux qui ne semblent éprouver de plaisir qu'à pourrir la vies des autres. 

Ce maire c'est Nicolas Dupont-Aignan. Même avec son nom il en fait trop. Il ne me parait pourtant pas infamant de ne s'appeler que Dupont !

Il s'est entouré d'un staff à son image, sans scrupule ni conscience. Il est passé maître dans l'art de se faire inviter dans les médias pour y tenir des propos sans consistance, l'important étant de s'y faire voir.

Dernièrement, lors d'une grève de la SNCF il fit savoir à plusieurs radios et télévisions qu'il mettait les mini bus municipaux à disposition des "otages". Geste dérisoire, équivalent à une brouette pour déplacer les pyramides, mais l'important c'est que les naïfs croient qu'il s'occupe d'eux.


Pour les transports en commun il suffit de regarder une carte de la région pour constater que rares sont les lignes de bus qui franchissent les frontières communales. Chaque maire s'occupe, éventuellement, des transports dans sa commune sans coordination avec ses voisins. Souvent il va jusqu'à rançonner les "étranger" par le biais du stationnement payant, surtout s'il a sur sa commune une gare, comme c'est la cas à Yerres, puisque le stationnement est moins cher pour les résidents.

Bref, il serait temps de faire le bilan de la décentralisation et de corriger ses conséquences néfastes, principalement dans la région Parisienne.


Remarque.

Depuis quelques années les aménagements urbains et routiers qui créent plus de problèmes et de nuisances qu'il ne sont censés en résoudre se répandent dans notre pays.

Citons les feux tricolores qui démontre leur inutilité lorsqu'ils sont en panne, les barrières ou plots en béton sur les trottoirs qui empêchent d'ouvrir les portières et qui gênent plus les piétons qu'ils ne les protègent des voitures, les ronds-points, parfois plus points que ronds, les chicanes, les dos d'ânes qui fatiguent véhicules et occupants, retardent les véhicules de secours et les transports en commun, et d'une manière générale empêchent de conduire sereinement tant les pièges sont nombreux et monopolisent l'attention des conducteurs.

Alors que certaines communes remettent un peu de cohérence dans la signalisation routière et retirent des dos d'ânes (c'est le cas à Villecresnes), d'autres maires poursuivent leurs délires démagogiques. Pour cela ils s'appuient sur des activistes de quartier au comportement digne des talibans. Pour eux c'est comme s'il existait deux espèces concurrentes et antagonistes, d'une part les "piétons", d'autre part les "automobilistes", l'une devant éliminer l'autre. De plus, comme j'ai pu le constater au cours d'une réunion, certains semblent considérer que les rues de leur quartier leur appartiennent.

Je n'accepte pas ce partage de l'espèce humaine qui s'apparente à une forme de racisme. Selon les circonstances je me déplace à pied ou dans un véhicule. Pour ma part, mais peut-être ne suis-je pas normal, selon que je conduise mes chaussures ou ma voiture je n'éprouve aucune jouissance à emmerder les autres.